Ah en voilà un film culte que j'ai visionné je ne sais combien de fois ! Ce film ou plus exactement sa réalisation m'a toujours fasciné, tant il se démarque assurément des autres films que je regardais à l'époque. Bien sûr, les puristes du romans retrouveront à redire sur quelques différences ... Par exemple, Dracula choisi de son plein gré de devenir le prince des ténèbres, tandis que dans le roman, il s'agit ni plus ni moins d'une victime.

Le film a droit à plusieurs moments cultes, mais j'y reviendrais étape par étape, faisons les choses dans l'ordre avant tout. Francis Ford Coppola signe là un de ses chefs d’œuvres du cinéma. Voyons les différentes parties du film.

L'introduction :

Début extrêmement original, Coppola dans le souci du détail a fait quelques recherches sur les origines du vampire. Les inspirations de Bram Stoker le conduisirent vers Vlad Țepeș.Le fait qu'il était surnommé "l'empaleur" à donné une motivation supplémentaire aux forces Ottomanes qui étaient alors supérieures (fait historique).

L'histoire commence donc avec une narration très différente des autres adaptations jusque là. Les commentaires audios (je vais beaucoup me baser dessus je vous préviens) révèlent que le champ de bataille était un problème pour l'équipe du film. C'est Roman Coppola chargé de la deuxième équipe du film qui créa les effets spéciaux. Passant outre les problèmes de budgets et des figurants aidés alors par Gary Gutierrez.

Le résultat m'a toujours séduit, et cette façon singulière de montrer ces empalements ... La manière dont Dracula triomphe de ses ennemis, c'est une image assez forte ! Vient alors le point de rupture du personnage. Elisabeta se suicide en pensant que son amour avait été décimé lors de la bataille. Réfutant ce drame et de voir sa bien aimé damnée, il devient alors l'ennemi du Christ. Il est intéressant de voir Anthony Hopkins comme évêque représentant l'église, et ainsi déjà adversaire de Dracula. Il est en quelque sorte le second personnage à se réincarner avec celui de Mina.

Mention spéciale pour l'armure de Dracula.

Les aventures de Jonathan Harker

Il s'agit là de ma partie favorite du film, et beaucoup de critiques de l'époque (notamment Télérama) s'accordait à dire que la première demi heure était parfaite. Je suis d'accord pour reconnaître que cette première partie du film m'intéresse beaucoup plus que le reste. Je me rappel de quelques critiques sur Keanu Reeves sur la toile, car l'acteur en faisait "trop", où donnait faussement l'impression d'être le héros ... Ces reproches trouvent des réponses dans les scènes alternatives, vous verrez.

Déjà par où commencer. Ce déluge visuel, ce fameux plan sur le train de Jonathan. La voix Française de Dracula,André Oumansky est juste parfaite !Elle procure un malaise immédiat. La prononciation des mots (oui l'accent est respecté), et cette façon de jouer "votre ami ... D" ! A ce sujet, le film à failli se nommer "D" pour montrer que le film n'était pas comme les autres.

La scène avec les bohémiens dans le carrosse a malheureusement été coupée, ne laissant que cette information "parce que les morts courent vite". Je reviendrais plus tard sur les scènes alternatives bien sûr ! Si le film n'essaye pas de faire peur, il a le mérite de proposer une photographie inouïe ! Et cette partie du film en est un festival ! Le cocher fantomatique qui étend sa main pour le faire venir sur sa calèche est juste stupéfiant.

L'acteur qui se cache sous le masque du cocher !

Le château n'est pas en reste, d'ailleurs son design m'a toujours fait penser à un trône gigantesque quand j'étais gamin.En réalité, j'étais loin du compte, puisque le château est inspiré d'une peinture de Kupka

La peinture de Frantisek Kupka qui a inspiré le château de Dracula

Le moindre petit détail est propre à du surnaturel, beaucoup de phénomènes métaphysiques entourent le Comte. Même les bruits de fonds sont touchant, notamment lorsqu'il dit être Dracula,